La Poissonnerie 2012
The Anus Fletchers 'drink me' / L'Estourdisco vol.9 the angry young men / 2012
PICTURE ELEMENT
Pour cette exposition, Arno Kremer a choisi de présenter quatre réalisations récentes : une vidéo-projetée, un ensemble de treize objets/sculptures lumineux posés sur le mur, une vidéo de petit format présentée dans une boîte grise et une vidéo diffusée sur un moniteur TV reprenant le fameux autoportrait tournant de Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, célèbre dès 1850 grâce à ses portraits photographiques d’artistes contemporains .
Mais quel est le point commun entre toutes ces pièces ? Et de quoi parle-t-on?
Et bien ici, on parle d’images. Des images qui bougent, des images qui vibrent, des images dont on ne saurait dire si ce sont des vidéos photographiées ou des photographies filmées, des images flashées ou des images bégayantes imprégnant ainsi notre mémoire d’une action sisyphienne.
On parle d’images et d’écrans aussi. Des écrans qui se touchent, des écrans de lumière, des écrans en papier aussi, et des écrans qui révèlent la trame des images composées de points, du pixel.
Car c’est bien de cela dont on parle ici, le pixel, contraction du terme PICTURE ELEMENT.
Ainsi, PICTURE ELEMENT est une recherche autour du processus de création artistique lié à l’image numérique.
De locution anglaise, picture element signifie « élément d’image ». À chaque pixel est associée une couleur, usuellement décomposée en trois composantes primaires. Le pixel, c’est du code ; on parle en bits, en png qui sert par exemple à coder une information de transparence… c’est un langage très précis, ordonné par une matrice numérique.
Car le numérique, aujourd’hui, n’est plus qu’un terme associé à une technologie de plus en plus complexe – appelée cybertechnologie –, mais c’est avant tout une véritable révolution dans la façon de penser et d’appréhender notre environnement direct et indirect, déstabilisant parfois nos repères culturels et influençant notre quotidien, nos besoins, nos désirs et à notre consommation.
PICTURE ELEMENT montre des dispositifs numériques frontaux créés à partir de montages vidéo. Françoise Parfait écrit dans Vidéo : Un art contemporain (édition du regard, p. 92-97) que « La vidéo, c’est du temps, dans sa structure même, avant de l’être dans ce qu’elle représente. Parce que chaque point dont l’image est constituée est déterminé par une infime fraction de seconde durant laquelle le pinceau à électron l’allume, avant de passer au suivant. L’ensemble de ces fractions de temps donne une trame, puis une autre. […] Les yeux balaient le champ visuel pour en appréhender topographiquement les mesures, les formes et en construire une représentation. Le point en vidéo est donc une fraction temporelle du balayage ; le matériau fondamental de l’image vidéo est le point-durée et non plus le point-espace de la photographie et du cinéma. »
Avec PICTURE ELEMENT présenté à La Poissonnerie, Arno Kremer explore un nouvel espace de construction spatiale dans sa recherche artistique ; celui du numérique.
Zygomar Mandols 'mille millions de pilules' / L'Estoudisco 2001
Né en 1970 à Lausanne, Laurent Burla vit et travaille à Marseille depuis 2010.
De sa jeunesse rock and roll - certaines figures mythiques l’accompagnent toujours (Lemmy Killminster et Patti Smith par exemple) - à la dénonciation d’un pouvoir politique et/ou économique despotique, qui le révolte (Omar Khadafi, Silvio Berlusconi, Bill Gates, entre autres), Laurent Burla révèle sa galerie de portraits sombres pour la première fois à Marseille.
« J’ai toujours été attiré par le visage des gens. Le regard dit tout. La part sombre de l’humain ne me fait pas peur. L’ange et le monstre sont en chacun de nous. » Inside…
Laurent Burla mixe les techniques, avec une prédilection pour la peinture acrylique, sur différents supports : toile, papier, bois ou carton. Il présente à
La Poissonnerie deux grands formats sur toile, dont le portrait de Klara Pölzl et une série de douze petits formats sur différents supports.
dernière exposition :
2010 : PONZIO / ART & MUSICAL GALLERY Lausanne.
http.//laurent_burla.eklablog.com
Cyrille Yorgios 'Berlusconi' / L'Estourdisco vol.2 / 2003
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Françoise Buadas / du 5 au 21 mars 2012
Cabanes
dessins
Comme toutes les vraies forêts, cette forêt était particulièrement hostile. L'humidité détrempe le papier, la chaleur dessèche les crayons à bille. J'arrivais là avec la conviction que l'écriture était un privilège, et qu'il me resterait toujours pour résister à tous les problèmes de l'existence. Une protection, en quelque sorte, une espèce de vitre virtuelle que je pouvais remonter à ma guise pour m'abriter des intempéries.
Cette « forêt de paradoxes », comme l'a nommé Stig Dagerman, c'est justement le lieu dont l'artiste ne doit pas chercher à s'échapper.
Extrait de Dans la forêt des paradoxes de J.M.G. Le Clézio
L’écriture ou le dessin, la vitre ou la cabane tout cela est équivalent.
Françoise Buadas vit et travaille à Marseille, elle expose depuis 1995.
Diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille en 1985, professeur à l’ESDAMM, elle dirige l’Atelier Public Codaccioni.
http://fbuadas.free.fr
Manchacou 'i wanna go home' / L'Estourdisco 2002
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Depuis toujours je peins des figures seules, sans titre.
La représentation de la solitude est mon expérience picturale. Ces visages sont vides au départ. C’est une forme de disparition de leur être. Quand je peins, ils ont ma sensation, pas la leur. Ils possèdent une présence insondable. Ils sont la manifestation d’une expression, d’un passage
Isabelle Charmet présente à La Poissonnerie 4 grands formats et une série de petits formats (techniques mixtes sur toile et sur papier).
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Faites entrer l'accusé: le juge Michel / L'Estourdisco vol.3 / 1er avril 2004
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Nicole Guidi du 12 au 25 mai 2012
Chimères
Dessins
«Chimères» est une série de dessins récents réalisés à l’encre de chine et au crayon.
Ces dessins ont pour origine des détails prélevés dans une série précédente plus figurative.
Je tire de ces relevés des motifs que j’agrandis, recadre, traduis en noir et blanc. Je fais subir à ces motifs répétitions, superpositions, inversion des valeurs, effacement, etc...
D’où la naissance de la série.
Je croise les motifs entre eux, l’image naît de l’hybridation et donne naissance à un monde végétal, minéral, organique...
Le titre de la série «Chimères» vient du caractère composite et hybride des images. Ce titre renvoie à un monde onirique, peuplé de créatures fantastiques. Il symbolise une création imaginaire, issue des profondeurs de l’inconscient, le rêve et le fantasme.
Nicole Guidi / mai 2012.
Nicole Guidi vit et travaille à Marseille. Elle expose depuis 1990.
http://www.nicoleguidi.com
jean-luc godard à france culture / L'Estourdisco vol.2 / 2003
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Je suis profondément attaché à la figuration, à la possibilité que celle-ci offre encore aujourd’hui de fouler des territoires que l’on croyait, au premier abord, connus.
En m’appropriant différents codes de la peinture figurative auxquels j’intègre des éléments issus de la photographie, je traite d’abord de la surface des choses, de leur apparence et surtout des possibilités différentes de mises en scène qu’offrent ces divers éléments entre eux. Je les agence de manière à construire des instants de tension immobile, à faire naître une image dont on arriverait plus à évoquer le sujet par le simple usage des mots ou d’une narration quelconque. Le temps s’arrête, les mouvements sont suspendus. Lorsque l’image se “fige” ainsi dans une apparente immuabilité, les possibilités d’interprétation deviennent, à mon sens, joyeusement multiples. Le tableau devient une énigme à résoudre ou un espace de contemplation. Mais il fonctionne surtout comme un récipient auquel une forme précise est donnée et dans lequel le spectateur est invité, selon son expérience visuelle intime, à verser sa propre part de mystère. C’est en initiant ainsi une sorte de “dialogue de sourds” avec l’autre que la peinture peut devenir un outil de communication fascinant. Un espace hors du temps et des mots.
Vincent Sojic né à Montréal en 1976, vit & travaille à Marseille
Mèfi ! vol. manifeste. Ne figure sur aucun EStourdisco !
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Passionnés de photographies et de tirages argentiques en noir et blanc, les membres du collectif Hors Série puisent leur matière dans le réservoir du quotidien et de l’ordinaire.
Aux premières lumières matinales ou sous des lueurs orageuses, les photographes composent avec les lignes et les volumes, les ombres et les silhouettes.
Par petites touches, dans un esprit contemplatif, ils revisitent l’univers urbain de Marseille en nous offrant, dans l’atmosphère incomparable du noir et blanc, leur vision poétique de la ville.
Les photographes :
Siham Rakik
Naciera Yezza
Isaac Mazouz
Donato Biondi
Jonathan Leprince
Aïcha Mohand
Didier Leclercq
Jean-Louis Amar
Stéphanie Morelli
Xavier Vanlaere.
Isaya 'lion in jail' / L'Estourdisco vol.9 the angry young men / 2012
Atelier animé par Koki Watanabé
Hitomi Takeda 'l'herbe de printemps' / L'Estourdisco vol.2 / 2003
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Dans le cadre du programme Erasmus :
Rencontre du type
Alexandra Karpukhina & Isabelle Richner
Alexandra Karpukhina
Love4
Installation vidéo, boucle 1’ 30
L'axe moderne principal - révolution, discipline, laïcité et avant-garde – a été abandonné à l'époque postmoderne au profit de la personnalisation hédoniste.
Après la désertion des valeurs sociales et des institutions, qu’advient -t-il de notre relation avec les autres ?
"Je" n'habite plus dans l'enfer où plein d'autres moi rivalisent. Dans le désert étouffant de l’autonomie et de la neutralité, les relations disparaissent tranquillement et sans aucune raison.
(librement adapté du livre de Gilles Lipovetsky - L'Ère du vide, 1983)
http://www.youtube.com/watch?v=A_IT45Aww7w
Isabelle Richner
De la confusion dans les eaux tranquilles
Le savon.
Installation de 11 poches de perfusion suspendues au plafond, 11 cubes de savons placés au sol. Goutte-à-goutte.
Le savon est plutôt doux, peu résistant et a un côté assez fragile.
Quand on le touche, il laisse des résidus sur la peau – mais il n'est pas collant.
Le savon est une matière/objet du quotidien, on s'en sert chaque jour. Il nous glisse entre les doigts et fond à vue d' oeil.
Le savon est sensible à la chaleur mais sa véritable nature se révèle, se développe seulement en contact de l'eau.
Ce qui m'intéresse dans sa matière, c'est sa nature de
passer par différents états et ainsi de se transformer, de fondre, de se diluer, de se liquider – et enfin de disparaître.
« … Le savon est une sorte de pierre, mais pas naturelle : sensible, susceptible, compliquée. Elle a une sorte de dignité particulière. Loin de prendre plaisir (ou du moins de passer son temps) à se faire rouler par les forces de la nature, elle leur glisse entre les doigts : y fond à vue d'oeil, plutôt que de se laisser rouler unilatéralement par les eaux. »
Le savon, Francis Ponge. Poème écrit en 1942 et publié en 1967.
Mon installation interroge notamment sur des questions autour de l'inconstance, de l'aliénation et de l'évanescence.
Le nombre des objets installés est choisi pour suggérer une
accumulation et devrait être adapté à l'espace.
Dock des Suds 28 février 2003 / L'Estourdisco vol.2 / 2003
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mardi 10 & mercredi 11 juillet 2012
LA POISSONNERIE , SPORTLUKCE & GIR-L FISHERRMAN vous invitent pendant deux jours à découvrir une installation décapante à deux pas des bikinis/zlips suintants des rochers brûlants et des flots rieurs.
Au menu, peintures rupestres, sculpture monumentale, vinyles pnukrawk, affiches brutes, selection musicale à vous faire péter la synovie et surtout MAGAZINES ! Avec les détonnants JOURNAL PSHIT! et SUNSUCK, venez siroter un double casa demi et découvrir des sauvageons en action,
au 360 (not flip) rue d'Endoume dans le 7eme !
12h - 23h
L'after on vous dira plus tard, il est fort possible que ça rue légèrement dans les brancards.
http://123suce.blogspot.fr/
http://illustrationsalternatives.blogspot.fr/
http://leon-garcia-fisherman.tumblr.com/
http://www.psssccchhhiiittt.fr/
Antonin & Guillaume
hoooks & pshit
medusa & psolution
The Snoc 'libération' / L'Estourdisco vol.6 / 2007
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« Paysages /Pays Sages » est un ensemble de 31 voyages imaginaires. Ces paysages sont totalement fabriqués, artificiels. J’ai toujours été frappé de reconnaître dans des fragments du sol des fragments du monde. Gamin, je m’amusais, comme tous les gosses, à aménager dans des endroits naturels des terrains de jeux qui devenaient dans mon imaginaire des montagnes, des champs, des forêts, etc… Alors un bout de bois se transformait en arbre, un caillou en rocher, une flaque d’eau en océan. Ainsi, Shen Fu, écrivain chinois du XVIII, écrivait-il : « mon plus grand plaisir était de me m’absorber dans la contemplation minutieuse de tous les détails du sol… la moindre taupinière paressait une montagne, et les creux du sol devenaient les vallées d’un univers à travers lequel j’entreprenais de grands voyages imaginaires. Ah ! que j’étais heureux alors ! »
Adulte, le rêve continue et au-delà, j’y vois le signe d’un monde où le proche tutoie le lointain, où le détail renvoie à l’ensemble. Mes images ne sont pas un manifeste écologique. N’empêche, elles suggèrent en arrière-plan de façon discrète et symbolique l’impact que nos moindres faits et gestes peuvent avoir sur la Nature à grande échelle. Dans chaque image un objet abandonné est là pour le dire. Il donne l’échelle du lieu « réel » et en même temps, projeté dans un contexte imaginaire, il signale alors, par sa démesure, notre impact sur l’Environnement. Le monde n’est pas si grand que cela, qu’il puisse absorber tous nos débordements.
Mais parce que le rêve est aussi une chose universelle, mes images ne mélangent pas que les espaces géographiques, elles mêlent aussi et surtout les espaces culturels qui sont autant de PAYSAGES pour mes histoires.
Yvon Bobinet vit et travaille à Nantes.
CONTACT : bobinetyvon@hotmail.com
Amangan / Kirghizistan & Scène 14
Irina Popovska 'gouge away' / L'Estourdisco Covers / 2011
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Sophie Testa / La mer des Masques
Éditions La Poissonnerie, 270 x 230 mm, 88 pages, 500 exemplaires numérotés.
Le livre s’ouvre avec la préface de Monique Jeudy-Ballini qui introduit la collection des Fêtes et Funérailles. Le corps de l’ouvrage se compose des masques de fêtes, soit les masques à l’usage des cérémonies de célébration de la terre, de la pluie, de la fertilité..., les masques de mascarades destinés aux comédies sociales puis les masques d’initiation utilisés dans les rituels de passages. Après nous avoir entraînés dans l’univers des masques de guérison et de protection, un dernier corpus de dessins rassemble les masques destinés aux funérailles.
Les dessins de la collection traversent différentes cultures, empruntant
masques et artefacts aux musées, leur donnant un second souffle, libérés de leurs cages de verre. « Si je me suis intéressée fortement aux artefacts produits par des sociétés traditionnelles, c’est parce que j’ai été fascinée par le rapport Nature / Culture qu’elles entretiennent dans leur mode de vie. Cet équilibre Nature / Culture questionne notre propre rapport au monde dans la société contemporaine.»
Monique Jeudy-Ballini
Directeur de recherche au CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale, Collège de France. Chercheur en anthropologie sociale (CNRS) initialement spécialisée dans l’étude des sociétés océaniennes, Monique Jeudy-Ballini a effectué plusieurs séjours en Papouasie Nouvelle-Guinée. Par la suite, elle a mené en France des enquêtes ethnographiques dans l’industrie du luxe et dans le milieu des collectionneurs d’art primitif. Ses recherches actuelles portent sur l’anthropologie de la relation esthétique dans le contexte occidental contemporain.
Atelier avec la classe de CE1 de M. Méric La Roseraie Endoume
Ibrahima Bâ enregistré au Sénégal par C. Cosentino / L'Estourdisco vol.2 / 2003
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Dans Le Monde du 27 février 2011, à propos de l’exposition Of a cat of a cat présentée à la galerie Jean Brolly à Paris, Philippe Dagen écrivait : David Scher injecte dans les genres artistiques les plus conventionnels un peu d’absurdité, discrètement ou ouvertement. Callot, Bosch, Ensor, Ernst : on pourrait multiplier les références, mais Scher, s’il est leur petit cousin, a sa manière particulière et délectable.
david scher, né en 1952, vit et travaille à new york et marseille.
Shovel (détail) 2007-2012 Technique mixte sur papier 67 x 101 cm
Technicolor Hobo 'pretty vacant' / L'Estourdisco Covers / 2011
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P. Peythieu 'skool on the water' / L'Estourdisco vol.2 / 2003