LA VERITABLE HISTOIRE DE MANCHACOU

Publié le par Thierry Tannières

DOWN AND OUT IN PARIS AND LONDON

(en référence au roman semi- autobiographique de George Orwell, 1933 – Dans la dèche à Paris et à Londres, 1935 Gallimard)

MY NAME IS MANCHACOU

Cette adaptation très libre du Bo Jack de Link Wray signe à l’encre sympathique l’acte de naissance de Manchacou. Une répétition enregistrée sur K7 et retravaillée sur un Teac 4 pistes K7 avec un parfum de faux live : Marc Duran, guitare, Fred Saumade, drums et Terry Den, lead guitar et vocals.

En 1984, Marc et Fred ‘Charlie’ Saumade font partie de Phullancontarque, un groupe mythique sétois. Leur nom est tiré d’une B.D. de E.P. Jacobs. Freddie Bonetti chante les textes écrits en français par Michel Zoom Cervera. Manchacou enregistrera une version de Autre gare, avec Jacques Séris au piano sur le CD Mile End édité par Meka Prods en 2010.

Le Heartbreak Hotel de Sète est resté pendant plus de 10 ans un de ces quelques lieux cultes hexagonaux dédiés corps et âme au rock and roll. Phullancontarque, entre autres, y était chez lui. Soutenus par le fondateur du club, ils y ont même enregistré une série de morceaux. On aurait pu lire dans Nineteen : « un soir de 1988 au HBH de Sète, un club où pour rejoindre les loges, les groupes devaient traverser toute la salle, Alex Chilton eut à affronter 300 ou 400 fans qui ne voulaient pas le laisser descendre de scène et l’obligèrent à jouer 3 heures durant ». André Cervera a peint l’affiche de ce concert.

Phullancontarque s’est séparé fin 1984. Fred Saumade a rejoint les Êtres Humains avec son frère Pascal (guitare et chant), Lionel Lopez (basse et chant) et Jacques Séris (guitare et chant). Ils ont fait la 1ère partie au HBH des Fortunate Sons, le nouveau groupe de Robin Wills (Barracudas) avec John Honest Plain (The Boys) à la guitare et ils les ont accompagnés sur plusieurs concerts en France. John Plain est revenu plus tard à Sète avec son groupe The Mannish Boys, des copains des Dirty Strangers, eux-mêmes copains de Keith Richard. Freddie a rencontré le chanteur du groupe, Gaz.

Jacques Sèris et moi étions de vieilles connaissances, on avait joué ensemble de 1979 à 1983 dans Joli Garçon, un LP ‘Tarawa Pacifique’ est sorti sur Epic en 1980 avec la belle pochette du photographe Bernard Faucon. Je jouais parallèlement dans Fall of Saigon (Pascal Comelade, instruments, Florence Berthon, chanteuse, Terry Den, guitare et chant). Notre expérience s’est soldé par une vingtaine de concerts dont deux aux Musiques de Traverses à Reims et par un maxi 45t édité par Atem en 1983 (un CD avec 7 inédits vient de sortir sur Gazul Records distribué par Musea).

En 1985 Marc vivait à Paris, moi aussi. On s’est rencontré, on a écrit ensemble un chapelet de chansons (She-La got 2 lovers, The last train, Halloween/Allo ! Oui, I can’t tell). Marc avait un morceau terrible Filosa aux USA, que nous ne réussirons jamais à enregistrer par la suite en studio. Il existe quand même deux versions de ce morceau captées sur le Teac : une version jungle beat, avec Marc, Fred (couteau-bouteille) et moi, et une autre a capella (Marc et moi).

Marc a convaincu Freddie Bonetti de venir chanter avec nous et on a débauché Jacques Sèris des Êtres Humains. Manchacou était né. Jacques, muli-instrumentiste a appris à jouer de la batterie en quelques semaines et en autant de concerts. Après un gig mémorable au HBH (Marc a fracassé sa première Epiphone rouge comme un Jeff Beck qui serait né à Sète), on s’est regroupé à Paris dans mon appart’ rue Sévero où nous avons enregistré la 1ère version de I Wanna Die et Straight to Hawaï des Beach Boys que Phullancotarque reprenait déjà. On répétait tous les 3 jours dans un local situé dans le 14ème près de l’Entrepôt, le cinéma que dirigeait Frédéric Mitterand. On a rapidement joué en compagnie des Cherokees à l’Auvergne, un bar près de Nation qui faisait partie du réseau Paris-Bar-Rock (François des Garçons Bouchers était à la porte et faisait le son), puis dans un squatt à Montreuil, au Cithéa et au Gibus… Les Mannish Boys étaient venus jouer à Paris, sur les Champs dans le club de Ringo Willy Cat. Surréaliste ! On les avaient hébergé, ils avaient failli s’emplâtrer avec la direction.

Cela avait donné plus de réalité à notre ‘british dream’ ! (matériellement on ne pouvait pas partir pour les Etats-Unis mais nous avions au moins deux contacts à Londres). On chantait en anglais, on flashait sur les anglo-saxons et on en avait marre de Paris…

BLACK BIRD

On a quitté la France un jour d’avril 1986 après un ultime gig à Sète au HBH. On a vendu tout ce qu’on possédait, deux bagnoles, nos disques, des fringues… On a gardé un canapé pour le van, deux grosses enceintes et un lecteur de cassettes. On était équipé : deux ampli Marshall, un Ampeg basse, un drums kit et nos grattes (une Strato, une Epiphone et une Rickenbaker basse). Les 4 Manchacou, trois mecs et une fille dans un van Leyland. On s’est jeté à l’eau, en route pour la gloire, destination Londres via Ostende. On a changé le radiateur du Leyland à Dover et on a débarqué au Portobello Gold (c’était la seule adresse qu’on avait), le pub que fréquentaient les Mannish. On a zoné chez eux quelques jours avant de se dégotter un squatt à Bethnal Green, une maison de retraités, au-dessus d’une célèbre salle de boxe. Le van était garé en bas. On le surveillait par la fenêtre (le matos était dedans mais on ne se séparait jamais de nos guitares). Deux semaines plus tard, on était sans un rond. On carburait au pain et au lait. Nous nous sommes décidés à faire la manche à Leicester Square, on jouait acoustique pour quelques livres, ça nous payait l’essence. Nous avons dû tomber en rade de moll quatre ou cinq fois, fallait siphonner pour amorcer la pompe. Busking à Green Park, à Piccadily, dans le métro… On se faisait jeter par les flics, on a chanté happy birthday pour une bande de joyeux drilles dans un pub, c’est la seule fois où on a vu pleuvoir des livres sonnantes et trébuchantes. On s’est inscrit à la Social Security à Elephant & Castle, ça vous fait vite apprendre la langue… Freddie ne voulait pas mendier, on partait donc à trois. Robin Wills est tombé sur nous par hasard, on faisait I walked with a zombie de Roky Erickson. Il s’est approché, il nous a reconnu et nous a payé une pinte au pub du coin. Une fois par semaine, nous débarquions chez lui à Putney Bridge, il avait déjà beaucoup de disques et une remarquable collection de VHS de films d’horreur (la plupart interdits en Angleterre). Il a fait notre éducation, une amitié a pris naissance… Freddie a rencontré Danny, elle est restée un temps avec lui dans son meublé à Chelsea. On la savait en sécurité. On s’est cherché du boulot dans la restauration. Un restau français a fait l’affaire. On a traversé Londres à pied (à la Céline) de Bethnal Green à Chiswick (prenez une carte de la ville pour voir !). Freddie était dans la place. Jacques s’est fait embaucher à la plonge, je lui ai passé mes chaussettes pour l’entretien. Ils nous ont pris à tour de rôle. Marc a prétendu qu’il était aide-cuisinier, il s’est retrouvé pâtissier dès le lendemain. Un jour de faim, il a croqué dans la masse du bloc de chocolat et il y a laissé l’empreinte de ses dents. Freddie a pleuré de rire en ouvrant le frigo. Il a fini son service en bousculant le Chef qui se vantait d’avoir travaillé à l’Elysée pour Mitterand. J’ai tenu deux semaines à la plonge, l’eau bouillante me lacerait les mains car je ne supportais pas les gants en latex… J’ai quitté et Jacques aussi mais comme le patron nous logeait - il nous défalquait le loyer sur la paie - on s’est retrouvé à la rue. Marc habitait chez Richard, le bassiste des Mannish, à Alperton, au bout de la Piccadily Line, à deux encablures de Wembley. Nous l’avons rejoint. Richard avait le look british hard rocker FM. C’était un type sympa et végétarien qui passait de longs moments dans la salle de bain à soigner ses longs cheveux blonds avant d’aller répéter ou rejoindre sa fiancée. On l’a mis au pli. Il s’est retrouvé avec 3 frenchies affamés qui utilisaient son grille-pain pour cuire du mouton (Alperton est très pakistanais) ou qui tapaient dans son placard beurre de cacahouète, marmite et pain de mie. Les Mannish Boys ont eu un plan à Boston via les Dirty Strangers. A eux les USA, à nous Alperton. Quand nous avons quitté l‘Angleterre Marc et moi en 1994 et 1995, c’est Freddie et Steve Bird son mari australien qui ont pris la suite. Et c'est Robin qui y habite aujourd’hui…

Deux mois à Londres, déjà. Et zéro concert. Marc commençait à ruminer. Pour faciliter les choses, Jacques et moi, on s'est mis à bosser pour un dealer français de pianos. Jacques avait fait l’école d’Alés et il en connaissait un rayon question pia-pia.

Tonton nous avait installé dans une Unit près de Battersea Park, à deux pas de la power station immortalisée sur une pochette du Pink Floyd – une table de billard géante les 4 fers en l’air. Tonton nous filait du pognon pour acheter des pianos et pour les retaper. Jacques et la Déguelasse (elle chiait la porte ouverte tout en nous parlant) re-confectionnaient les mécaniques et Jean-Paul, un breton dur à la tâche et tendre à la bière, et moi décapions les meubles – les produits utilisés étaient violents, j’ai chopé un début de pneumonie. Action Pianos, c’était le nom de notre société, on tirait des chèques… Cela a duré quatre mois. Le pognon du Tonton n’arrivant plus, on a passé une semaine tous les 4 à se les geler dans l’atelier, sans une thune avec juste de quoi se payer du pain, du lait et du café. Mais ce boulot nous a triplement mis - paradoxalement - le pied à l’étrier. On avait repéré un studio d’enregistrement dans l’Unit voisine. Ils faisaient dans la pub. On s’est mis d’accord avec le gérant pour enregistrer deux titres sur leur 8 pistes un samedi après-midi : Nobody’s underground – que nous n’avons jamais su capter en studio et Black Bird a.k.a. Down Down qui est le seul témoignage sur bandes du quatuor de départ et qui restitue bien comment on sonnait : le beat de Jacques, qui joue aussi une gratte, ce son énervé à la Velvet et la voix d’enjôleuse sorcière de Freddie. On a débloqué dans la foulée notre compteur concert en branchant le patron d’un pub voisin pour qu’il nous programme en lui disant qu’on jouerait acoustique avec un piano. Notre premier gig à Londres a été épique : nous avons poussé sur un trolley le meilleur piano qu’on avait le long de Battersea Park Road pendant 2 miles. Mais on avait emmené aussi amplis, drums kit et guitares. Après le set acoustique, on est passé aux choses sérieuses et on a fait trembler vitres et plancher. Danny, le copain de Freddie, en compagnie de ses potes winos de Chelsea – y a pas que des rupins dans le neighborhood – ont fait la claque et le taulier, bon prince, nous a filé 50 £. Premier cachet dépensé aussi sec dans le meilleur kebab à Parsons Green (on était collègue avec un Algérien qui y bossait, un gars du pays en somme) et en drogues diverses.

De retour à l’atelier, on a répondu à une énième annonce dans le Loot, on le connaissait par cœur ce canard. Le gars vendait un piano allemand – cadre métallique – à un prix intéressant. On se pointe Jacques et moi à Croydon. C’est comme ça que nous avons rencontré Dave Goodman. Dave était toujours dans le music business mais son heure de gloire avait été d’enregistrer les premières démos des Sex Pistols et de travailler avec les Only Ones, Pete Perrett était son pote. Dave nous a mis en contact avec Mike Spencer, un allumé qui animait le Clarendon Hotel à Hammersmith et qui éditait des LP dans le style Nuggets et compagnie. Mike nous a programmé illico. Il a halluciné quand il nous a vu jouer et on est devenus copains. Manchacou a dû jouer 3 ou 4 fois au Clarendon avant que Mike mette la clé sous la porte. Les promoteurs ont construits aujourd’hui sur ce site des logements pour les yuppies. Nous avons enchaîné les concerts. Freddie connaissait un Canadien, Eric, qui faisait la programmation du Loose au Boston Arms de Tufnell Park, c’était toujours bondé. On y a joué à plusieurs reprises. Mais l’endroit qui nous a fait forte impression c’est The Crypt à Depford au trou du cul de Londres, en face de Greenwich, de l’autre côté de la Tamise. The Crypt se trouvait sous une chapelle que fréquentait (la chapelle), disait-on, le prince Charles. La nuit, c’était pas pareil, c’était rock, c’était psyché, lesbian & gay, drugheads de tout poil, c’était open bar pour les musiciens et les groupes pouvaient jouer jusqu’à 3 heures du mat (impensable à Londres). Le DJ, un black, il s’appelait Gus, passait la musique la plus éclatée possible. On y a joué 4 fois. Un matin à 5 h on est tombé en panne d’essence une fois de plus à 2 miles d’Alperton – la nuit, il fallait une heure pour traverser la ville – le jerrycan qu’on trimballait toujours dans le Leyland nous a sauvé la mise. On était 8 dans le van, on ramenait toujours du monde à la maison mais on faisait gaffe, le matos c’était la prunelle de nos yeux. Avant de déguerpir de Battersea, on a fourgué le piano à une Japonaise qui partageait avec Freddie une grande piaule sans soleil au milieu du grand nulle part qui menait à l’Isle of Dogs. Un train de banlieue passait au-dessus de leurs fenêtres et ébranlait la bâtisse, ça lui changeait du West End à Freddie… C’est dans ce cadre et sur ce piano que nous avons enregistré les morceaux acoustiques et électriques qui figurent sur le CD Mile End de Manchacou édité en 2010 par Meka Prods.

En septembre 87 Jacques a laissé tomber, le mal du pays, de Sète, de sa fiancée restée là-bas. On a flippé. Freddie voulait arrêter. Mais on a rebondi, Marc avait transformé la chambre d’amis, pendant qu’on pianotait Jacques et moi, en studio de répét insonorisé avec du matériel récupéré sur les nombreux chantiers alentour. Et les choses sérieuses ont commencé…

TONITE

C’est parti de là, on a fait à temps plein de la musique pendant 2 ans, hormis quelques jobs dans des boîtes de Market Research pour Fredie et Marc. J’effectuais quant à moi de petits déménagements avec le van et faisais le roadie pour des groupes locaux - via Sunday School - qui jouaient dans Londres. Je leur transportais le matos, buvais quelques bières pendant le concert et back to their rehearsal room. 50 £ la soirée. J’ai par la suite tenu le volant et changé les cordes des Barracudas et des australiens de Blue Ruin (Melbourne) et Celibate Rifles (Sydney) lors de leurs tournées européennes. Nous vivions alors au-dessus de nos moyens ! Pour un temps.

Robin Wills et Jeremy Gluck relançaient les Barracudas, ils répétaient au Sunday School avec Steve Robinson (basse) et Lee Robinson (drums). Lee fondera dans la foulée A10 et se consacrera bientôt à son groupe. Robin nous proposa d’enregistrer deux titres au Sunday School sous la houlette du maître des lieux Speaker Dave. Lee tiendrait la batterie. Nous avons mis sur bandes Down down chanté par Freddie et Tonite chanté par Marc. « Tonite » figure en flip side (en fait, il n’y avait ni face A ni face B) de « Tu te décomposes » des Chiens vivants. Les Chiens vivants, nos amis de Sète, composés de Lionel Lopez (chant+ guitare), Jean-Marie Pons (chant+guitare+mandoline) et Pascale Valette (basse+chant) sont venus à Londres au cours de l’été 88 et ont enregistrés leur titre au Sunday School sous la direction de Robin (John Plain et Thierry Tannières en guests pour des chœurs moscovites). Nous avons partagé en deux les frais des 1000 exemplaires pour le mastering, le pressage (l’atelier situé près d’Alperton travaillait le plus souvent pour des artistes jamaïcains) et la fabrication. La pochette est une peinture de André Cervera. On a utilisé pour Manchacou le dessin que Hervé Di Rosa nous avait fait et le single est sorti sur Shishwa Record, édité par Ambassy Music, en novembre 88. Notez que Manchacou est écrit Manchakou sur la pochette. Ce disque est introuvable, c’est notre premier 45t.

Notre souci, alors, était de trouver un batteur permanent et de répéter avec lui notre répertoire qui comprenait à ce moment-là une vingtaine de titres. Nous avons passé une annonce dans les ‘journaux spécialisés’. Le premier à répondre, John Harman, a été le bon. John jouait dans un groupe de potaches, The Chihuahas, il habitait à proximité et avait du temps devant lui. Freddie habitait toujours à plus de 30 miles de chez nous, elle passait pour répéter et nous faire de bons petits plats. Nous l’avons persuadé de venir s’installer à Alperton en lui offrant la plus belle chambre, elle n’a hésité une seconde, on était plus rigolos que ses co-locataires et la vie à Mile End y était bien plus glauque. Par contre, elle était réticente par rapport à John. Elle disait qu’il ne savait pas jouer. Il est vrai que la section rythmique qu’elle formait avec Jacques était impitoyable mais pour Marc et moi, John Harman avait dans son jeu un côté Maureen Tucker qui nous plaisait bien. Et puis on le ferait bosser le british. C’est reparti de plus belle avec l’idée qu’il serait temps d’enregistrer dans un vrai studio. On a appelé Robin et on a appelé Dave Goodman…

I WANNA LIVE IN THE USA

Et il a bossé le John, on a mis 2 morceaux en boîte, à Croydon au Cherry Recording Studio de Dave Goodman. Robin et Dave à la console. Sur I wanna live in the USA, Dave joue la partie d’orgue et Danny van Alphen a aidé Freddie à peaufiner les lyrics.

GUS’ SONG

Une chanson dédiée à Gus, le DJ de The Crypt, ambiance psyché, reversed guitars & cymbals sur des paroles lysergiques…

PRIVATE GIRL

En juillet, nous jouons au Rockstore à Montpellier et au Heartbreak à Sète. Pascal Comelade me donne le contact de Victor Nubla pour un concert à Barcelone. Sur scène, le jeu de John Harman se révèle limité. De retour à Londres, nous enregistrons Private girl au Sunday School avec Robbie Rushton, le batteur des Mannish Boys. Leur expérience à Boston a tourné court. Richard est le seul a être resté sur le sol américain et il a trouvé un autre groupe. Jean-Claude et Francis qui tiennent La Séranne, une boutique de vinyles et de bd d’occasion à Montpellier nous financent des séances d’enregistrement avec Robin Wills et John Plain. Dans le même temps, un directeur artistique de Rough Trade nous fait savoir qu’il a aimé notre K7 et qu’il souhaiterait nous voir sur scène. Dans la foulée, nous fixons un concert au Dingwalls à Camden et nous répétons d’arrache-pied, pensant enfin tenir le bon bout. Désillusion. Le D.A. ne se pointe même pas au concert ! Freddie, découragée n’a plus envie de continuer l’aventure… Manchacou est mort, vive Electric Manchakou !

2 CDs / Meka Prods en 2010 - épuisés !
2 CDs / Meka Prods en 2010 - épuisés !

2 CDs / Meka Prods en 2010 - épuisés !

LP Electric Manchakou / Mémoire Neuve MN 010 - 2011. Cover : Céleste Boursier-Mougenot

LP Electric Manchakou / Mémoire Neuve MN 010 - 2011. Cover : Céleste Boursier-Mougenot

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